Lorsqu’un cerf sauvage broutait dans un jardin cultivé au Japon, une astucieuse fontaine faisait assez de bruit pour l’en dissuader à l’aide d’un simple bambou frappant sur une pierre. L’économie des moyens est ce qui les rend beaux, au point de s’inscrire à vie dans notre mémoire.
Il faut oublier pour se souvenir un jour, un instant, de ce qui a ravi le cœur. Alors une bouffée d’air remonte du profond des choses, un air odorant et sonore d'où le passé revient.
C’est l’os qui amène ce prodige : aller à l’os, élaguer l’inutile pour arriver au cœur, fendre le bois mort pour en récolter la chaleur.
La richesse se met à jour, bonheur qui vient d’on ne sait où. Cette étreinte…
Andréine Bel