Le regard en pleine obscurité ne peut se porter : il est voué à deviner la réalité de ce qui se passe.
Éclairer le regard, lui donner à sentir, est-ce si facile ?
L’artificialité guette l’accompagnant à main nue chaque fois qu’il essaie d’y voir clair. En surimposant ses connaissances et interprétations, comment pourrait-il rester impartial face aux sensations qu’il découvre ?
S’il veut rester neutre et pour cela ne rien évaluer, comment agir ?
Évaluer sans en tirer des conclusions hâtives – grandes pourvoyeuses de solutions hors propos – semble être un bon commencement. Une évaluation qui ne juge pas met en lumière ce qui est.
La main entre en « écoute silencieuse » : il ne s’agit pas d’écouter pour comprendre et ensuite agir, mais bien d’agir avant de comprendre, et ainsi écouter.
Déjà, la pluie fine bruine sur les feuilles nouvelles…