つくばひに 満ちて溢れず 水の秋

Tsukubai ni
michite afurezu
mizu no aki

Le bassin du jardin
rempli juste à ras bord —
automne pluvieux

Akiko Noguchi

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Grésillements chauds et secs sur fond froid et humide, engourdissements tièdes ou crampes brûlantes… Toutes ces teintes se combinent en nous à la manière des saisons. Les variations se révèlent infinies.

La chaleur de l’été oblige le corps à évacuer son chaud interne, le repos de l’automne ses engourdissements. L’hiver sollicite le froid des os, au printemps ce sont les fourmillements des chairs qui s’expriment le plus librement. Ce ne sont que des exemples, un peu trop généraux, mais assez récurrents pour être remarqués par la main et le corps sensibles.

Ainsi les saisons nous acclimatent-elles aux changements de temps, et chemin faisant, nous rendent service : elles évacuent les trop pleins et comblent les déficits en termes de température, consistance et mouvement. Avec elles, nos sensations et émotions s’équilibrent au fil des saisons : joie, nostalgie, tristesse, espoir…

Nulle frontière entre ces qualités, pas plus qu’entre les couleurs de l’arc-en-ciel. Regardées de loin, on ne peut les discerner ; consultées de près, leur diversité nourrit notre palette sensitive. Généreusement, comme cet automne pluvieux.

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Andréine Bel