L’éclairage de la conscience sur la perception des sensations internes se doit de ne pas être trop intense : elles disparaîtraient en un éclat lumineux. Ni trop faible : l’imagination et l’interprétation des sensations n’auraient pas de bornes.
Approcher l’arbre des sensations, cela demande du tact et du contact. Comment les laisser se révéler pour apprendre d’elles sans les perturber ? Comment agir avec justesse grâce à nos sens pour nous alerter et nous guider ?
Les sensations internes qui s’imposent à nous ont leur raison d’être, elles font partie de l’involontaire. Leur éclairage ne gêne en rien l’accompagnement par les mains de l’organisme.
Revenir à une position neutre, qui ne projette ni image ni idéaux, est suffisant pour que cet involontaire qui nous anime se sente compris et en sécurité. La réflexion non seulement ne le brime pas mais le renforce dans sa capacité d’expression et de rééquilibrage. Se manifestent ainsi en toute liberté les sensations internes, tels ces jeunes arbres que la lumière ne fait qu’effleurer. La pluie fine du toucher peut alors les révéler, avec cette capacité à dire les besoins de l’organisme et à guider les mains de l’accompagnant...
Andréine Bel