Dans un cycle, la fin n’est pas la dernière fin, le début n’est pas le premier début. Cela revient, mais pas comme le tour d’un cadran d’horloge. D’une fois sur l’autre, la vie a œuvré sans s’interrompre ne serait-ce qu’un instant
Mille indications vont annoncer le printemps en plein cœur de l’hiver. De même que la vague se retire de la plage pour grossir et s’échouer de nouveau, de même les signes de renaissance vont poindre doucement. Une question d’air, de luminosité, de couleurs, de saveurs, de calme avant l’éclosion.
L’organisme va se mettre au diapason de ce renouvellement, chacun bien sûr à sa façon.
L’hiver provoque la libération du froid interne dû à la fatigue et aux mille choses qui ont eu le temps de nous « refroidir ». Rhume, grippe, gastro-entérite,rhino-pharyngite... ont pour fonction première de nous réchauffer et défatiguer.
La sueur de l’été évacue l’excès de chaud interne. Infections urinaires, constipation, jambes lourdes... nous invitent à boire plus, manger moins, et in fine nous aident à rafraîchir le corps.
Printemps et automne assurent les transitions.
Les allergies pointent leur nez pour désengourdir les voies respiratoires, l’inflammation des tendons s’installe pour requérir leur élasticité. Les déprimes automnales ont leur utilité : réduire l’activité pour répondre au besoin vital de calme physique, mental ou émotionnel, avant d’affronter l’hiver.
Ce ne sont que quelques exemples d’une multitude de moyens mis en œuvre par l’organisme pour se renouveler tout en s’équilibrant, grâce aux saisons. Ces affections bénignes, pour désagréables qu’elles puissent être, ne sont pas le signe d’un corps défaillant et submergé par la tâche à accomplir. Elles sont l’indication d’une santé qui toujours veille à diminuer les « trop » et à augmenter les « pas assez » pour ramener l’organisme à sa « normalité».
Balayer les dernières feuilles change la donne sous l’ombre légère des arbres : le jardin n’en sera que plus beau...
Andréine Bel