Lorsque l’accompagnement tactile agit, le corps travaille ici mais l’écho est par là.
La main active accompagne cette force du corps qui fleurit. Elle passe par ses excès et ses déficits, ses chauds ou ses froids, ses tensions ou pressions, ses picotements doux ou ses crépitements puissants.
Mais c’est l’autre main qui en perçoit l’effet. Comme un écho sensible, plus ou moins proche et audible. La main assistante est celle qui reçoit l’action du corps accompagné.
La coopération entre les deux mains est discrète. Leur interaction doit aller de soi, familière et à propos. Nul besoin d’en rajouter, la puissance du corps rend inutile l’intervention volontariste. Nul besoin de s’appliquer, c’est peine perdue, tant le geste d’accompagnement est grossier devant l’infinie complexité du vivant. Mais le corps tolère des maladresses… pourvu qu’elles ne se prennent pas pour de la virtuosité.
Ce n’est que lorsque le travail spontané du corps est fini que la fraîcheur arrive, singulière et pourtant universelle : ce sentiment d’être frais et dispos, la joie sous toutes ses teintes, un espoir, une respiration, une détermination, une liberté : un parfum indomptable...